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Droit d'asile

La procédure d'asile en France est un processus par lequel un étranger peut demander la protection de l'État français en raison de persécutions subies ou du risque de persécutions dans son pays d'origine. Le demandeur d'asile peut obtenir le statut de réfugié ou bénéficier de la protection subsidiaire si les conditions sont remplies. Voici les étapes et les détails clés de la procédure d'asile en France.

 

1. Introduction de la demande d'asile

a) Accès au territoire

Pour entamer une procédure d'asile en France, il faut être sur le territoire français. Cela peut se faire via :

  • L'entrée légale : Le demandeur entre en France avec un visa ou un autre titre de séjour.

  • L'entrée irrégulière : Même si l'entrée est irrégulière, le demandeur a le droit de déposer une demande d'asile.

b) Prise de contact avec une Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile (PADA)

  • Après l'arrivée en France, le demandeur doit se rendre dans une Plateforme d'Accueil des Demandeurs d'Asile (PADA). Ces plateformes aident à l'enregistrement de la demande d'asile.

  • La PADA aide le demandeur à obtenir un rendez-vous en préfecture pour l'enregistrement de la demande.

 

2. Enregistrement de la demande d'asile en préfecture

a) Rendez-vous en préfecture

Lors du rendez-vous, la préfecture procède à un enregistrement de la demande d'asile. Le demandeur doit fournir :

  • Un formulaire de demande d'asile.

  • Ses papiers d’identité (s'il en possède) ou tout autre document utile.

  • Des informations personnelles (nom, date de naissance, pays d’origine).

b) Détermination de l’État responsable de la demande (Règlement Dublin)

La préfecture vérifie si la France est bien compétente pour examiner la demande d’asile, conformément au règlement Dublin III. Ce règlement prévoit que le pays de l'UE par lequel le demandeur est entré ou où il a déjà déposé une demande est responsable de l'examen de la demande.

  • Si un autre pays européen est responsable (selon les données d'empreintes digitales ou autres éléments), le demandeur peut être renvoyé dans cet autre pays.

  • Si la France est responsable, la procédure continue en France.

c) Attestation de demande d'asile

Une fois la demande enregistrée, la préfecture délivre une attestation de demande d'asile. Ce document permet au demandeur de séjourner légalement en France pendant l'instruction de sa demande.

 

3. Instruction de la demande par l'OFPRA

a) Saisine de l'OFPRA

La préfecture transmet le dossier à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), l'organisme chargé d'instruire les demandes d'asile en France. Le demandeur doit alors envoyer à l'OFPRA un formulaire de demande d'asile dûment rempli et des documents justificatifs (preuves des persécutions, état civil, etc.).

b) Entretien à l’OFPRA

L'OFPRA convoque ensuite le demandeur à un entretien individuel pour évaluer la demande. Lors de cet entretien, le demandeur explique les motifs pour lesquels il sollicite l'asile, notamment :

  • Les persécutions subies ou les risques en cas de retour dans le pays d'origine (basés sur la race, la religion, la nationalité, l'appartenance à un certain groupe social, ou les opinions politiques).

  • Les circonstances personnelles et toute autre information pertinente.

  • L’entretien se déroule en principe en français, mais un interprète peut être présent si nécessaire.

L'avocat ou un représentant d'une organisation humanitaire peut accompagner le demandeur lors de l'entretien.

 

4. Décision de l’OFPRA

a) Statut de réfugié

L'OFPRA accorde le statut de réfugié si le demandeur remplit les conditions fixées par la Convention de Genève de 1951. Un réfugié est une personne qui craint avec raison d'être persécutée dans son pays d'origine en raison de sa race, sa religion, sa nationalité, son appartenance à un groupe social particulier, ou ses opinions politiques.

b) Protection subsidiaire

Si le demandeur ne remplit pas les conditions pour obtenir le statut de réfugié, il peut bénéficier de la protection subsidiaire. Ce statut est accordé à une personne risquant de subir des atteintes graves dans son pays, comme :

  • La peine de mort ou l'exécution.

  • La torture ou des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

  • Une menace grave contre la vie en raison d’une situation de violence généralisée résultant d’un conflit armé.

c) Refus d'asile

Si l’OFPRA refuse d’accorder le statut de réfugié ou la protection subsidiaire, le demandeur reçoit une décision de rejet. Cette décision peut inclure une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

 

5. Recours devant la CNDA

a) Dépôt du recours

En cas de refus de l’OFPRA, le demandeur peut déposer un recours devant la Cour Nationale du Droit d'Asile (CNDA). Le recours doit être déposé dans un délai de 1 mois après la notification de la décision de l'OFPRA.

b) Instruction du recours

La CNDA réexamine le dossier du demandeur d’asile et peut organiser une nouvelle audience où le demandeur peut être entendu, cette fois avec son avocat. L’audience permet au demandeur d’exposer à nouveau les raisons pour lesquelles il sollicite l’asile.

c) Décision de la CNDA

La CNDA peut :

  • Confirmer la décision de l'OFPRA (refus d'asile).

  • Accorder le statut de réfugié ou la protection subsidiaire.

 

6. Situation après l’octroi de la protection

a) Titre de séjour

Si le demandeur obtient le statut de réfugié, il reçoit une carte de résident valable 10 ans. S'il bénéficie de la protection subsidiaire, il obtient une carte de séjour temporaire valable 1 an, renouvelable.

b) Accès aux droits

Les réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire ont accès à des droits similaires à ceux des résidents légaux en France, notamment :

  • Le droit au travail.

  • L’accès aux prestations sociales (sécurité sociale, allocations, etc.).

  • Le droit de demander la naturalisation après cinq ans de résidence en France.

 

7. Situation en cas de rejet définitif

a) Obligation de quitter le territoire

Si la CNDA confirme le rejet de la demande d'asile, le demandeur peut recevoir une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Il devra quitter la France dans un délai de 30 jours ou être expulsé.

b) Derniers recours

Dans certains cas, un recours en annulation devant le Conseil d'État peut être envisagé pour contester la décision de la CNDA, mais ce recours est rare et limité à des erreurs de droit.

La procédure d’asile en France est un processus détaillé qui offre plusieurs garanties pour la protection des demandeurs, tout en intégrant des délais stricts et une réévaluation des demandes en cas de refus. Le demandeur d'asile doit préparer un dossier solide et être assisté par un avocat ou des associations spécialisées pour maximiser ses chances d’obtenir une protection.

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Saisir la Cour Nationale du Droit d'Asile (CNDA)  

Si votre demande d'asile est rejetée par l'OFPRA, vous pouvez saisir la CNDA pour contester ce refus. La CNDA est une juridiction administrative. Suite au rejet par l'OFPRA de votre demande, vous disposez d'un délai d'un mois pour saisir la CNDA. Vous serez autorisé à résider sur le territoire Français pendant le temps d'étude de votre demande, sauf si vous êtes placé sous la procédure dite "propritaire", en l'absence de la remise d'une APS. Dans le cadre d'une procéudre devant la CNDA, il est possible de bénéficier de l'aide juridictionnelle.

Asile - Carte de séjour

 

Les demandeurs d'asile ayant obtenu un refus au sejour peuvent exercer un recours devant les organes compétents pour contester ce refus. 

Dans ce cas, plusieurs critères, tels que les risques encourus dans le pays de destination, les raisons humanitaires, etc, sont à étudier. 

 

En dehors de l'asile, il existe d'autres possibilités pour obtenir une carte de séjour ou une carte de résident en France. Votre avocat est à votre écoute pour vous conseiller et vous accompagner.

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Saisir la CNDA

Le rôle de l'avocat dans la procédure de saisine de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) est essentiel pour garantir que le demandeur d'asile bénéficie d'une défense efficace et d'un recours solide après un refus de protection de l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides). L'avocat apporte son expertise juridique tout au long du processus, en s'assurant que les droits du demandeur sont respectés et que son dossier est défendu de manière optimale devant la CNDA.

Voici les étapes où l'avocat intervient et son rôle à chaque étape de la saisine de la CNDA.

 

1. Conseil et préparation du recours

Lorsqu’un demandeur d'asile reçoit une décision de refus de l’OFPRA, l'avocat intervient dès cette phase pour conseiller sur les chances de succès d’un recours devant la CNDA. Son rôle est de :

  • Analyser la décision de l'OFPRA : L'avocat étudie la motivation du refus pour identifier les points faibles de la décision administrative (manque de preuves, mauvaise appréciation des faits, etc.).

  • Informer sur les délais : Le demandeur d'asile dispose d’un délai d’un mois à compter de la notification de la décision de l’OFPRA pour saisir la CNDA. L’avocat s’assure que ce délai est respecté et entame la procédure en temps voulu.

  • Évaluer les preuves : L’avocat aide le demandeur à constituer un dossier solide en fournissant des preuves supplémentaires, telles que des témoignages, des documents officiels, ou des rapports d'experts pour renforcer la demande.

  • Préparer le demandeur : Il aide le demandeur à préparer ses arguments et à comprendre le fonctionnement de l’audience devant la CNDA.

 

2. Rédaction du recours écrit

L'une des tâches principales de l'avocat est la rédaction du recours écrit à soumettre à la CNDA. Ce document est essentiel car il constitue la base sur laquelle la cour réexaminera le dossier. L'avocat :

  • Présente les faits : Il détaille les faits ayant conduit le demandeur à solliciter l'asile, en expliquant les persécutions ou les risques encourus en cas de retour dans son pays d'origine.

  • Analyse juridique : L'avocat fait une analyse juridique approfondie pour démontrer que les conditions du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire sont remplies. Il se base sur les textes légaux, comme la Convention de Genève de 1951, et sur la jurisprudence de la CNDA et d'autres instances internationales.

  • Soulève les erreurs de l'OFPRA : L'avocat souligne les erreurs d'appréciation ou vices de procédure dans la décision de l'OFPRA. Par exemple, il peut démontrer que l'OFPRA n’a pas suffisamment pris en compte certains éléments de preuve ou qu’il a mal interprété la situation politique du pays d’origine.

 

3. Assistance avant et pendant l'audience

L’audience devant la CNDA est une étape cruciale du processus. L’avocat joue un rôle clé pour assister et défendre le demandeur d'asile :

a) Préparation de l’audience

  • Briefing du demandeur : L’avocat prépare son client à l’audience, en lui expliquant le déroulement et les questions potentielles que les juges pourraient poser. Il l’aide également à structurer son témoignage et à présenter son histoire de manière claire et cohérente.

  • Préparation des preuves supplémentaires : Avant l’audience, l'avocat peut soumettre des preuves nouvelles à la CNDA, telles que des documents récents prouvant la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays d'origine ou des témoignages supplémentaires.

b) Représentation lors de l’audience

  • Plaidoyer : Lors de l’audience, l’avocat présente les arguments juridiques en faveur de la reconnaissance du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire. Il insiste sur les éléments de droit et les risques personnels que court le demandeur en cas de retour dans son pays.

  • Défense des intérêts du demandeur : L’avocat répond aux questions des juges et réfute les éventuels arguments de l'OFPRA. Il s’assure que le demandeur est entendu et que les points clés de son dossier sont mis en avant.

  • Soutien moral : L’avocat joue aussi un rôle de soutien pour le demandeur, qui peut être stressé ou perturbé par le déroulement de l’audience. Sa présence rassurante est importante.

 

4. Après l'audience : suivi et décision

Après l'audience, l’avocat continue d’accompagner le demandeur d’asile dans l’attente de la décision de la CNDA :

  • Suivi du dossier : L'avocat suit l’évolution du dossier et s'assure que tous les documents nécessaires ont été pris en compte par la cour.

  • Notification de la décision : La CNDA rend sa décision généralement quelques semaines après l’audience. L’avocat informe son client de cette décision et explique les conséquences.

 

5. Recours en cas de rejet

Si la CNDA rejette le recours et confirme la décision de l’OFPRA, l’avocat peut encore intervenir en lançant d'autres actions légales :

  • Recours devant le Conseil d'État : Si des erreurs de droit ont été commises, l'avocat peut introduire un recours en cassation devant le Conseil d'État. Ce recours n’est possible que pour des motifs juridiques (vices de procédure ou mauvaise application de la loi), et non pour réexaminer les faits.

  • Conseils pour les autres démarches : En cas de rejet définitif, l’avocat conseille le demandeur sur les autres voies possibles, telles que des demandes de réexamen ou des demandes d’aide humanitaire, en fonction de la situation personnelle du demandeur.

 

6. Assistance en cas d’octroi du statut

Si la CNDA accorde le statut de réfugié ou la protection subsidiaire, l’avocat continue à assister son client dans les démarches administratives :

  • Obtention d’un titre de séjour : L’avocat aide le réfugié à obtenir son titre de séjour et à s’assurer qu’il bénéficie de tous les droits afférents (sécurité sociale, aide au logement, etc.).

  • Naturalisation : Si le demandeur souhaite s’engager dans un processus de naturalisation après quelques années, l’avocat peut aussi intervenir pour aider à constituer le dossier.

Le rôle de l'avocat dans la procédure devant la CNDA est indispensable pour garantir une défense efficace des droits du demandeur d’asile. Il intervient à chaque étape pour préparer un dossier solide, plaider les arguments juridiques pertinents, et maximiser les chances d'obtenir le statut de réfugié ou la protection subsidiaire. Grâce à son expertise, il permet au demandeur de naviguer sereinement dans une procédure souvent complexe et stressante.

Retrait du statut

Le retrait du statut de réfugié par l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) est une procédure par laquelle l'OFPRA décide de révoquer la protection internationale accordée à un réfugié. Ce retrait peut intervenir pour diverses raisons prévues par le droit français et international, notamment en cas de fraude, de changement de circonstances ou d'atteinte à la sécurité publique. Voici un aperçu des motifs de retrait, de la procédure suivie par l'OFPRA, et des recours possibles pour contester cette décision.

 

1. Motifs de retrait du statut de réfugié

Le retrait du statut de réfugié par l'OFPRA peut intervenir dans plusieurs situations :

a) Changement de circonstances dans le pays d'origine

Le statut de réfugié peut être retiré si les circonstances dans le pays d'origine du réfugié ont changé de manière significative, de sorte que les raisons pour lesquelles la personne a obtenu le statut de réfugié ne sont plus valables. Par exemple :

  • La chute d'un régime persécuteur.

  • La fin d'un conflit ou d'une situation de guerre civile.

  • L’amélioration de la protection des droits humains dans le pays d’origine.

b) Fraude ou mensonge

L'OFPRA peut retirer le statut de réfugié si elle découvre que le réfugié a obtenu sa protection en utilisant des fausses déclarations, des documents falsifiés ou en cachant des informations importantes lors de la demande d'asile.

c) Menace pour la sécurité publique

Le statut de réfugié peut être retiré si la personne constitue une menace grave pour l'ordre public, la sécurité nationale ou la sûreté de l'État. Cela peut inclure :

  • Une condamnation pour un crime grave en France.

  • L’implication dans des activités terroristes ou des actions mettant en péril la sécurité publique.

d) Engagement volontaire auprès des autorités du pays d'origine

Le statut de réfugié peut également être retiré si le réfugié retourne volontairement dans son pays d'origine ou s'engage activement avec les autorités du pays qu'il a fui. Par exemple, si le réfugié :

  • Retourne dans son pays d'origine et se réinstalle de manière stable.

  • Demande ou obtient un passeport ou un titre de séjour auprès des autorités du pays d'origine, ce qui démontre un retour sous la protection de ce pays.

 

2. Procédure de retrait du statut de réfugié par l'OFPRA

a) Notification de l'intention de retrait

Lorsque l'OFPRA envisage de retirer le statut de réfugié, elle en informe le réfugié par écrit. Cette notification explique les motifs du retrait envisagé et donne la possibilité au réfugié de présenter ses observations.

b) Droit de réponse

Le réfugié a le droit de répondre à cette notification et de contester les motifs avancés. Il peut, par exemple, fournir des preuves que la situation dans son pays d'origine ne s'est pas améliorée ou qu'il ne constitue pas une menace pour l'ordre public.

c) Entretien avec l'OFPRA

L'OFPRA peut convoquer le réfugié à un entretien pour lui permettre de s’expliquer et de présenter des éléments en sa faveur. Durant cet entretien, le réfugié peut être assisté d’un avocat ou d’un représentant d'une association de défense des droits des réfugiés.

d) Décision de retrait

Après avoir examiné les arguments du réfugié et les preuves fournies, l'OFPRA prend une décision formelle de maintien ou de retrait du statut de réfugié. Cette décision est notifiée au réfugié par écrit.

 

3. Conséquences du retrait du statut de réfugié

Si l'OFPRA décide de retirer le statut de réfugié, cela peut entraîner plusieurs conséquences importantes :

  • Perte du titre de séjour : Le réfugié perd son titre de séjour lié au statut de réfugié. S'il ne dispose pas d’un autre titre de séjour, il peut se voir notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

  • Perte des droits liés à la protection : Le réfugié perd les avantages liés à son statut, comme le droit au travail, l'accès aux prestations sociales et la protection juridique en France.

  • Risque de renvoi : Si aucune autre forme de protection (comme la protection subsidiaire) n’est accordée, la personne peut être expulsée ou renvoyée vers son pays d'origine.

 

4. Recours contre la décision de retrait

a) Recours devant la CNDA

Le réfugié peut contester la décision de retrait de son statut en déposant un recours devant la Cour nationale du droit d'asile (CNDA). Ce recours doit être introduit dans un délai d’un mois à compter de la notification de la décision de l'OFPRA.

  • Rôle de l'avocat : Un avocat peut jouer un rôle clé dans la défense du réfugié devant la CNDA. Il peut :

    • Analyser les motifs de la décision de retrait et identifier les arguments à faire valoir pour la contester.

    • Préparer et soumettre le recours écrit à la CNDA, en y joignant des preuves nouvelles si nécessaire (témoignages, rapports d’experts, documents prouvant l’absence de menace dans le pays d’origine, etc.).

    • Représenter le réfugié lors de l’audience devant la CNDA et plaider en sa faveur.

b) Recours devant le Conseil d'État

Si la CNDA rejette le recours et confirme la décision de l'OFPRA, il est possible d'introduire un recours en cassation devant le Conseil d'État. Ce recours doit être basé sur des erreurs de droit ou des vices de procédure, car le Conseil d'État ne réexamine pas les faits du dossier, mais uniquement les aspects juridiques.

c) Saisine de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH)

En dernier recours, si toutes les voies nationales échouent, le réfugié peut saisir la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) s'il estime que le retrait de son statut viole ses droits fondamentaux, notamment le droit à la vie ou l'interdiction de la torture (articles 2 et 3 de la Convention européenne des droits de l'homme). La CEDH peut être saisie si le renvoi du réfugié dans son pays d'origine présente un risque réel de persécutions ou de traitements inhumains et dégradants.

 

5. Conseils pour maximiser ses chances lors d’un recours

  • Collecte de preuves solides : Il est crucial de fournir des éléments concrets pour contester le retrait, comme des rapports d'organisations internationales sur la situation dans le pays d'origine ou des témoignages confirmant les risques encourus.

  • Assistance juridique : Être assisté par un avocat spécialisé en droit d'asile ou une association de défense des réfugiés peut grandement améliorer les chances de succès du recours.

  • Délais stricts : Il est essentiel de respecter les délais pour le dépôt des recours (1 mois devant la CNDA). Tout retard pourrait entraîner l’irrecevabilité du recours.

Le retrait du statut de réfugié par l'OFPRA est une décision grave qui peut avoir des conséquences dramatiques pour la personne concernée. Cependant, cette décision n'est pas irréversible, et des recours existent pour contester le retrait. L'assistance d'un avocat ou d'une association spécialisée est fortement recommandée pour défendre les droits du réfugié et maximiser les chances de succès devant la CNDA ou les autres instances judiciaires compétentes.

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